Le gouvernement vient de présenter « Mon espace santé », futur service public dédié à la gestion des données de santé des Français, remettant ainsi la e-santé au cœur de ses priorités. Propulsée dans la cour des grands de la French Tech par les dernières transactions de Doctolib et de Capsule Technologies, le secteur de la e-santé se structure avec comme boussole : l’interopérabilité des données de santé.
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Estimé à 3 milliards d’euros en France, le secteur de la e-santé attire de plus en plus d’investisseurs avec des montants de plus en plus importants : en 2020, 391 millions d’euros ont été investis dans les entreprises de la e-santé, soit plus de 7% du total de la French Tech.
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A la croisée entre la tech et la santé, la e-santé forme un écosystème encore émergent en Europe par rapport aux Etats-Unis. En France, les pouvoirs publics souhaitent développer les usages et encouragent les investisseurs à se mobiliser aux côtés de la collectivité : le Ségur de la santé prévoit notamment le fléchage de 2 milliards d’euros pour que « la e-santé ne soit plus réservée aux initiés ».
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Les valorisations s’envolent depuis quatre ans et de grands acteurs de la digitalisation du système de santé développent une stratégie d’agrégation des solutions de marché, rendue possible par une meilleure interopérabilité, afin d’offrir un continuum des solutions en e-santé. La réussite de Capsule l’illustre bien : l’interopérabilité des données de santé permet de structurer la e-santé et de fédérer un écosystème.
Optimiser la gestion des données de santé et leur interopérabilité, tel est le défi à relever pour accélérer la croissance de la e-santé, faire émerger les futures licornes du secteur… et, in fine, améliorer la performance du système de soins et la santé des patients.
Arnaud Houette, tribune publiée dans Le Journal du Net, le 2 juillet 2021